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3 questions à… Mathieu Tarnus, CEO de Sarbacane et parrain de la promo Take Off Incubation 2021 !

Mathieu, très rapidement pouvez-vous vous présenter ?

Je suis le président fondateur du groupe Sarbacane, éditeur d’applications dédiées à la communication numérique des entreprises incontournable sur le marché du marketing digital. Passionné de nouvelles technologies et de développement de logiciel depuis toujours, j’ai participé à la fondation de nombreux produits et services à succès.

Vous acceptez d’être, aujourd’hui, le parrain de notre prochaine promo d’incubés, pourquoi ce choix (lien avec la Plaine Images) ?

J’ai effectivement accepté cette proposition avec grand plaisir !  Voilà presque 20 ans que je développe Sarbacane depuis sa création avec l’énergie et l’enthousiasme des premiers jours. Le groupe que nous sommes aujourd’hui n’est plus du tout le projet que nous avions imaginé au départ. De quelques hommes, nous sommes à présent 150 et les choses sont bien plus organisées.

Mais si vous me demandiez quelle a été l’étape la plus intéressante et la plus épanouissante dans ma vie d’entrepreneur, je vous répondrai sans hésitation l’étape que vivent la plupart des incubés que comptent cette promotion, les premières années de développement quand tout est à faire et quand on touche à tout. Du coup, je trouvais utile et pertinent de me rendre disponible pour ces entrepreneurs, partager la passion de l’entreprenariat et transmettre ma modeste expérience sur le sujet dans cette phase excitante des débuts.

Je ne vais pas vous mentir, une autre raison, c’est que c’est aussi pour moi une occasion de plus pour prendre une bonne bouffée d’air frais, de parler « terrain », de moi aussi profiter et écouter ces porteurs de projets dans leurs différents stade d’avancement, leurs expériences. Je n’ai jamais été autant inspiré pour le développement du groupe Sarbacane aujourd’hui qu’en échangeant avec des entrepreneurs en phase de création ou dans les premières années de développement.
Enfin, le groupe Sarbacane est partenaire de Plaine Image depuis plusieurs années. Nous sommes basés depuis nos débuts à peu près du même côté de la métropole, à Hem, pas très loin de Roubaix. J’ai vu naître le site ainsi que le projet, tout comme j’ai vu naître Euratechnologies à la fin des années 2000. Je connais un tas d’entreprises passées par l’incubateur. Nous n’avons pas eu la chance de profiter de ces infrastructures à nos débuts, c’est je pense un vrai tremplin, un accélérateur et une chance pour les entrepreneurs qui se succèdent ici.

Comme j’adhère à la philosophie et l’esprit général portée par Plaine Image, je n’ai pas réfléchi une seule minute avant d’accepter d’être parrain de cette nouvelle promotion.

Qu’auriez-vous envie de dire à de jeunes entrepreneurs ? Conseil(s) ? Bonne(s) pratique(s) ?

D’écouter, de s’entourer mais aussi faire la part des choses, de foncer et de croire en ses convictions. Savoir décider de façon réfléchie, mais ne pas trop longtemps hésiter.

Les incubé.e.s ont la chance d’être entouré de pairs, mais aussi d’un cadre, qu’ils en profitent un maximum dans cette phase de jeunesse de leur projet d’entreprise pour s’imprégner de tout cela.
Egalement de ne pas succomber aux sirènes du financement facile. Un projet d’entreprise, c’est avant tout du travail, beaucoup de travail.
Bien entendu, c’est même parfois indispensable, il faut financer un développement, du matériel, du stock, un BFR. Mais l’argent est tellement accessible aujourd’hui, qu’il va parfois au-delà du nécessaire et on se dit que cela permettrait d’aller plus vite, et que plutôt que de faire soi-même plein de choses, on s’entourera plus vite de ressources et compétences avancées. Ça peut fonctionner effectivement si c’est bien réfléchi et structuré. Mais d’expérience, cela fait plus souvent bruler parfois des étapes, faire perdre du temps, même parfois son indépendance et son autonomie d’actions. Il est également compliqué de faire machine arrière et cela peut enfermer l’issu d’un projet d’entreprise.

Bref, les mains dans le cambouis le plus longtemps possible, avoir connu la disette avant la lumière, ça a été l’éducation entrepreneuriale que j’ai reçu. De mon point de vue, elle a été salutaire au développement de notre entreprise.